Très prochainement, le laboratoire de physique des chocs de THIOT INGENIERIE accueillera un nouveau lanceur de laboratoire un peu particulier : le générateur d’accélération/décélération, CHRONOS, destiné notamment à étudier le comportement de l’électronique embarquée sur des systèmes fortement sollicités.
- 1 g = 9,81 m/s2
- Train au démarrage : de 0,1 à 0,2 g
- Montagnes russes à sensation forte : de 3,5 à 6,3 g
- Formule 1, accélération maximale latérale en virage : 5 à 6 g
- Le Rafale dans un virage : 11 g
- Décélération brutale d’une voiture lancée à 130 km/h : 36 g
- Accélération du missile antimissile balistique Sprint : 100 g
- Obus de canon : entre 15 000 et 30 000 g
Un générateur d’accélération/décélération
A le voir, on le prendrait pour un lanceur de laboratoire tels que THIOT INGENIERIE les conçoit depuis près de 30 ans. Celui-ci est pourtant inédit. Ses particularités résident dans le fait que le canon est fermé aux deux extrémités et que le spécimen testé est récupéré en douceur. On insère à l’intérieur du tube d’accélération un projectile (ou canister) contenant par exemple de l’électronique embarquée ou de la micromécanique. Celui-ci va subir une accélération progressive suivie d’une décélération, selon un profil programmé à l’avance.
Quelles finalités ?
Ce moyen d’essai va ainsi permettre de tester le comportement de l’électronique durant ces phases d’accélérations et de décélérations puissantes, pouvant aller jusqu’à 100 000 g (pour comparaison, on estime qu’un pilote d’avion de chasse entraîné peut supporter une accélération de 11 g). Ses principales applications concerneront le domaine militaire et plus particulièrement les missiliers, mais peuvent également s’adresser aux secteurs aéronautique et spatial.
Si le laboratoire THIOT INGENIERIE va pouvoir proposer à ses clients des prestations d’essais avec son propre générateur d’accélération/décélération, l’entreprise est aussi capable de concevoir et de fournir ce type de moyens d’essais.
John Stapp, pionnier des tests d’accélération
John Paul Stapp (1910-1999), colonel de l’US Air Force et docteur en biophysique, a été l’un des premiers à s’intéresser aux effets d’accélération et de décélération sur le corps humain. Et pour cela, il a lui-même joué les cobayes au cours de 29 expériences, convaincu que le corps humain pouvait supporter davantage que ce que l’armée américaine pensait. Afin d’évaluer les effets de la décélération et d’améliorer les équipements des pilotes, Stapp fait concevoir un traîneau guidé par des rails et propulsé par une fusée. Son record a lieu en 1954 : en cinq secondes, son engin atteint la vitesse de 1 000 km/h avant de s’arrêter en 1,4 seconde. Son corps a ainsi supporté 40 g, un choc équivalent à celui d’une voiture propulsée à plus de 100 km/h et qui s’encastre dans un mur. John Stapp a vécu jusqu’à l’âge de 89 ans, mais ces tests ont tout de même provoqué des séquelles irréversibles sur sa vision.
Vidéo du record de Jon Stapp :